Pour son premier roman,
Chat gris encre noire, largement autobiographique, dont la lecture m'a bouleversé.
L'auteur y donne la parole à son chat, seul être qui l'aimait vraiment alors que lui-même se débattait dans une histoire d'amour pour le moins complexe, que le félin nous narre. Il nous parle aussi - et surtout - de nous, pauvres humains...
Un ouvrage intelligent, bien écrit, parfois drôle mais surtout très émouvant.
C'est la première fois qu'une lecture me touche autant (que de larmes !), peut-être parce que j'ai le même regard - trop lucide ?
- que l'auteur, via le petit animal, sur le terrible monde dans lequel nous vivons, bien égoïstement.
L'ouvrage est paru en 2008 aux éditions Publibook, qui le résument bien mieux que moi :
Théo
et moi, on s’aime. Point de repère de mon existence, centre chaud et
réconfortant où j’aime me nicher, je n’aspire, après de brèves
échappées, qu’à me lover contre lui et sentir ses caresses… Théo, je
l’aime. Celui que je maudis, c’est Pol, son amant, son bellâtre, son
profiteur, son rapace, son mesquin, son avare. Il me répugne, cet homme
infidèle et obsédé, de mauvais goût et fermement attaché à son complexe
d’infériorité sociale. Pas difficile de prévoir la rupture : elle couve
depuis si longtemps… A nouveau, il ne restera alors plus que Théo et
moi, son chat. Et le désespoir qui s’infiltre.
Un chat balade son
regard sur les amours de son propriétaire, le monde, la violence et la
haine qu’il recèle… Récit doux-amer d’une séparation, description
résignée d’une humanité aussi surprenante que monstrueuse, "Chat gris
encre noire" étonne par le point de vue tendre, décalé et critique qu’il
impose au lecteur. Choisissant de nous immerger dans les pensées d’un
chat, d’un témoin discret du théâtre humain, Christian Wacrenier signe ainsi un roman à l’atmosphère cotonneuse et tout en clairs-obscurs.
Ancien enseignant, Chistian WACRENIER vit actuellement à Montmartre, décor de plusieurs de ses romans. Il y écrit et tient un blog, que je vous recommande bien sûr : Montmartre secret.
"Il y a au monde deux types d'humains, ceux qui sont
sensibles à la vulnérabilité des plus faibles, dont les animaux, et ceux
qui s'en moquent et l'utilisent... Il est bon de rencontrer des gens de sa famille élective".
Tout à fait, Christian :-) !