lundi 28 novembre 2011

Nicolas de STAËL (1914-1955)

"Nu couché" - Huile sur toile (1954) - 97 x 146 cm

C'est la découverte de cette merveilleuse toile dans la dernière Gazette de l'hôtel Drouot qui m'a donnée l'idée de ce billet.

Nicolas de STAËL est depuis longtemps l'un de mes peintres préférés et cette toile est l'un de ses chefs-d'oeuvre. Peinte en 1954 à Ménerbes, superbe petit village haut perché du Luberon où l'artiste put s'offrir un atelier après ses premiers succès aux États-Unis, elle est exceptionnelle à plus d'un titre : par sa qualité (simplification des formes, essentiellement travaillées au couteau, à l'aide de couleurs éclatantes et parfaitement accordées), d'une modernité étonnante, sa taille (l'artiste étant plutôt un adepte des petits formats) et sa provenance (elle a été acquise chez Jacques DUBOURG, son marchand historique, et est vierge de tout passage sur le marché).

Reproduite et exposée à de multiples reprises, ce bijou sera vendu le 6 décembre prochain par ARTCURIAL (1). Beau cadeau de Noël en perspective pour l'amateur qui aura le plaisir de l'accrocher chez lui et d'en jouir ! Gageons que ce ne sera pas un "nouveau riche" pour qui la peinture n'est qu'un faire-valoir social, ce type d'individu préférant plutôt quelque chose de plus tape à l'oeil et hautement spéculatif, du type KOONS, WHAROL, ou pire : "art contemporain chinois" ;-).

Pour en savoir plus sur de STAËL, lisez Les fulgurances de Nicolas de STAËL, remarquable biographie de l'artiste à la première personne, récemment parue aux éditions GUÉNA, sous la plume de Karin MÜLLER. Un petit livre qui se lit comme un roman et qui est une excellente introduction si vous ne connaissez pas l'artiste.

(1) Comptez 2 à 3 millions d'euros. Un cadeau quand on voit ce qui se vend par ailleurs...

samedi 26 novembre 2011

Danielle MITTERRAND (1924-2011)


Dans un monde brutal, gangrené par l'individualisme, le racisme et la bêtise, la perte d'une femme telle que Danielle MITTERRAND est assurément un coup dur.

Révoltée, engagée et insoumise, cette "conscience de gauche" consacra sa vie à tout faire pour le changer.

Tous ceux qui luttent contre l'obscurantisme ont là un bel exemple.

Le combat continue...

mercredi 23 novembre 2011

Les chats


J'ai toujours aimé les chats et seule une vie en appartement m'empêche de profiter de leur compagnie. J'espère un jour pouvoir vivre dans un vieux village du Lot ou une île polynésienne, au calme, entouré de chats...

Pourquoi ? Parce que ces animaux sont beaux, mystérieux, indépendants (je déteste les "caniches") et, contrairement à ce beaucoup de personnes croient, affectueux. Jean COCTEAU disait préférer les chats aux chiens parce qu'il n'y a pas de chat policier. Tout est dit ;-).

Chatonne, superbe chatte de gouttière à poils mi-longs, 15 ans aujourd'hui, continue de se prélasser au soleil, chez ma mère, dans l'Allier, où elle coule une retraite paisible, entre jardin, gamelle et canapé.

La miss est aussi belle que sauvageonne. Il faut dire que j'ai enlevé cette Manon des sources à sa garrigue natale alors qu'elle n'avait que quelques semaines. Elle n'a depuis jamais réussi à marcher dans les clous. Et ça, j'adore ! Mais j'apprécie également les chats pot-de-colle, comme mon regretté Tigrounet, trop tôt disparu, hélas.

17 mars 2013

Mimine, c'était son surnom, vient de nous quitter, vaincue par un putain de cancer de merde. Elle allait avoir 18 ans.

Nous avons choisi de la faire euthanasier afin d'abréger ses souffrances, mais elle n'avait rien demandé (les chats ont l'élégance de mourir en silence). L'euthanasie n'est rien d'autre qu'un assassinat quand le mourant ne demande rien et que le "procédé" n'est enclenché que pour le confort moral des proches, des lâches...

mardi 25 octobre 2011

Georges MOUSTAKI


Le thème de ce blog m'est venu il y a quelques mois, après avoir redécouvert avec beaucoup de plaisir l'oeuvre de Georges MOUSTAKI et l'envie de le remercier pour cela.

Ma nouvelle passion pour la céramique des années 50 est pour beaucoup dans cette redécouverte car elle m'a conduit à m'intéresser à la vie artistique de cette période, d'une très grande richesse, surtout si on la compare celle de notre époque, bien terne. On parlera donc souvent d'artistes ayant eu leur heure de gloire dans les années 50 sur ce blog ;-).

Georges MOUSTAKI est un immense artiste. Chanteur (il est l'un des rares à être à la fois auteur, compositeur et interprète), poète, écrivain (1), peintre de talent (méconnu !), il n'est que qualité. Un homme rare, comme on n'en fait quasiment plus, hélas : talentueux, humaniste, à la fois séduisant et modeste. Bref, un OVNI dans notre société actuelle, vulgaire et brutale. Un OVNI qui fait du bien !

Georges MOUSTAKI (né en 1934)
"Sans titre", feutre sur papier

Écoutez "Sans la nommer", "Ma solitude", "Les eaux de mars" ou encore "Les mères juives", par exemple. Difficile de rester insensible devant la qualité des paroles, le charme de la voix et la richesse de la mélodie ; une alchimie d'une qualité rare.

Alors merci Georges !

(1) Lisez La sagesse du faiseur de chanson, son très beau recueil de souvenirs personnels et de réflexions sur l’existence paru il y a quelques mois aux éditions Jean-Claude BÉHAR. Vous passerez vraiment un très bon moment...

PS :  Ecoutez également :

- "Lettre à monsieur Moustaki", magnifique chanson de Célina RAMSAUER en hommage à l'artiste.

- "Il est trop tard", en duo avec la chanteuse ORLIKA.